La Destinée d’Arklaash


Les lourdes porte en chêne de la bibliothèque s’ouvrent doucement en grinçant sur leurs gonds rouillés. Ces deux immenses pans de bois renforcés par des rivets de la taille du poing laissent échapper une poussière centenaire alors que vous foulez le pas en pierre taillée.
Vous entrez dans une colossale pièce baigné par lune lumière pâle et colorée qui filtre à travers deux grands vitraux, qui semblent vouloir raconter quelque bataille épique. Devant vous et sur les côtés se dressent de gigantesques étagères en marbre rose recouvertes de saletés et de toiles d’araignées. Une odeur de moisi vous saisit les narines.
Vous avancez lentement, ne voulant pas troubler le silence de mort qu’il règne dans cette pièce centenaire. Le bruit de vos pas est étouffé sur la pierre par une fine pellicule de mousse qui s’est formée à travers les âges. Au centre de cette antique bibliothèque se trouve un pupitre en bois sombre rongé par le temps et par les rats qui détalent alors que vous vous approchez. Deux grands bougeoirs se tiennent du mieux qu’ils peuvent de part et d’autre. Les bougies qui trônent dessus sont bien consommées mais elles restent suffisamment vaillantes pour pouvoir diffuser un peu la clarté d’une flamme. Vous allumez les deux mèches…
Sur le pupitre, vous trouvez un vieux volume. Vous soufflez sur la couverture, pour découvrir un titre : Récits du destin et de ses batailles Tome I. Un ouvrage dont le titre en dit long sur ce que vous pensez découvrir en son sein.
Avec une certaine fébrilité vous tendez les doigts vers la couverture et les premières pages du livre. Les pages ne semblent pas trop abîmées contrairement au reste des écrits de la bibliothèque. ALors que la poussière retombe, vous pouvez lire…


Bienvenue à toi lecteur. Je suis Medros, archiviste-copiste au service du Saint Empire du Griffon. Les faits que j’ai compulsé dans cet ouvrage sont les évènements survenus à Aarklash et qui ont marqué le destin de par leur importance pour les différents factions qui y vivent. Cette œuvre n’est en rien exhaustive car beaucoup de faits nous sont inconnus et sont plus propres à certaines race plutôt qu’à d’autres. Ce que je me propose de vous relater dans ces pages, c’est l’un des évènements les plus marquants de notre histoire. Ce n’est pas tant par son importance plutôt que par la portée qu’il a eu. Merin une fois de plus a mis notre foi à l’épreuve car personne sur Aarklash ne pouvait ne pas savoir ce qu’il se tramait dans l’ombre, tous étions concernés…

Les faits remontent à environ . Ici même dans notre cité de Cadwallon, la cité franche aux multiples races. Un soir d’orage alors que les éléments se déchaînaient à l’extérieur, au sein d’une maisonnée du quartier des tanneurs, un heureux événement se préparait. La maîtresse de maison attendait effectivement son premier enfant. L’événement arriva donc, mais il ne fut pas si heureux que cela. L’enfant naquit avec une peau très blanche, nimbé d’une lumière éblouissante et avec un regard d’une noirceur, de celle que l’on peut voir au fond d’un puit.

La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre Akkylanienne et tout le monde voulut voir cet enfant. Je me permet d’insister sur le tout le monde, cela à son importance. Bientôt même les barons des différentes factions de la ville voulurent voir cet enfant qui était sans conteste porteur d’un message divin. Et les rumeurs ont commencées sur la signification d’une telle naissance.

Deux jours plus tard, l’enfant disparaissait mystérieusement… Dans une cité où la tension était montée à son paroxysme, il n’en fallut pas moins pour que des affrontements éclatent et pour que des groupes de guerriers partent en quête de l’enfant divin.

Je vais vous relater ce qu’il arriva du destin d’Aarklash en ces jours et des batailles qui ont marquée cette histoire. Que la lumière de Merin soit sur moi…



Alors que vous commencez votre lecture, un bruit sourd retentit dans les coursives du dédale qui vous a mené jusqu’ici ? Il semble que vous ne soyez pas seul… Vous prenez le livre avec vous le rangez dans votre besace et partez en quête d’une sortie discrète, vous continuerez votre lecture plus tard. Votre bonheur se trouve non loin de là près d’une des grandes étagère ou vous distinguez une porte dérobée qui a été mal refermée. C’est là votre unique chance de pouvoir vous échapper sans être aperçu par les personnes qui arrivent.
Vous poussez le passage et prenez bien de le refermer derrière vous. Vous vous trouvez dans un long couloir sombre et humide infesté de vermine. Heureusement, prévoyant comme vous l’êtes vous avec pensé à la lumière et sortez la torche que vous avez acheté avant de partir. Comme vous avez bien fait.
Puis vous vous dites qu’il est temps de partir et vous vous engagez dans le couloir…



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